Faut il passer 3 jours à Bucarest ?
Faut il passer 3 jours à Bucarest ?
Faut il passer 3 jours à Bucarest ?
Ce n’est pas la ville la plus belle d’Europe. C’est même une des plus moches. Bâtiments soviétiques, ambiance froide, avenues larges… Faut-il passer 3 jours à Bucarest ? En grattant un peu, on découvre une capitale étrangement attachante, pleine de contradictions et de créativité. Je ne suis pas le plus friand de ville, pourtant j’ai passé quelques jours ici, en 2019.
Allez faire un tour sur mon article itinéraire et avis sur la Roumanie ici, pour une meilleure introduction sur le pays. En résumé : Après un tour d’Asie et d’Australie en 2018, j’ai passé l’année 2019 à redécouvrir l’Europe, ses coins les plus reculés. C’est à ce moment que je me suis forgé une idée du voyage basée sur le contre tourisme. La Roumanie est un pays vert, accueillant (mon frère y a fait ses études), parfait pour les voyageurs en quête d’extérieur ! Mais qu’en est-il de sa capitale ?
Que voir à Bucarest ?
- Le Palais du parlement, un des bâtiments les plus insolites de la planète
- Musée du village Roumain, qui présente la vie dans les campagnes
- La Caleia Victoriei, rue de la victoire, où se situe le monument de la révolution
- Promenade dans les parcs Cişmigiu et Herăstrău prisés des locaux surtout l’été
- L’Athénée Roumain, bâtiment qui aurait pu être Grec.
- Le quartier Lipscani, le plus vivant de la ville

Une ville brisée par la dictature :
Bucarest était jadis surnommée le petit Paris des Balkans. Difficile de le voir aujourd’hui, mais il reste des palais Art nouveau, quelques fontaines et surtout… les boulevards Haussmaniens, fait pour les parades militaires.
Tout bascule sous la dictature de Ceausescu. Ses rêves de grandeur passent pas la réalisation de grands projets architecturaux. Il décide de raser 1/5 du centre historique de Bucarest pour construire son palais, et des immeubles soviétiques en béton.
Le résultat est un patchwork chaotique. Entre deux immeubles brutalistes décrépis, il y a une église baroque qui témoigne d’une autre époque. À côté d’un trottoir fissuré, un bar à cocktails design. Bucarest, c’est le grand écart permanent.
Mais l’impression globale est celle d’un immense gâchis. Les immenses travaux des années 70 ont vraiment vieilli, et ont remplacé des bâtiments moyenâgeux que j’aurai adoré visiter.
Si le pays se relance depuis son intégration à l’Europe en 2007, c’est plutôt à Cluj-Napocca que s’est décalé la capitale économique et donc la modernité.


Bucarest est une ville de teuf :
Ce que Bucarest a perdu en beauté, elle le compense par une culture urbaine foisonnante. Galeries d’art, cafés alternatifs et festivals de musique témoignent d’une scène artistique vivante. C’est une raison supplémentaire de passer quelques jours et boire des coups dans le quartier Lipscani.
La ville fait penser à Berlin-est après la chute du mur. Dans une version plus rock et moins aseptisée que la capitale allemande moderne.
Le palais du parlement de Ceausescu :
On le voit depuis l’atterrissage. Le 2ème bâtiment administratif du monde (derrière le Pentagone) fait peur :
- 356 000m2 de surface
- 4 millions de tonnes de matériaux
- 1 million de M3 de marbre
- 3500 tonnes de verre
- 2800 lustres
- 1000 pièces de vie !
L’idée du palais naît en 1980, quand Ceausescu revient de Pyongyang. Il décide de raser le centre ville de Bucarest pour construire une nouvelle capitale socialiste « idéale ». En son centre : un palais à sa gloire. Un peu mégalo le type.
Ironie du sort : alors qu’il a déplacé 40 000 personnes pour son projet, rasé 28 églises, 6 synagogues et un hôpital, Ceausescu ne verra jamais la fin des travaux : il est exécuté en 1989 pendant la révolution sanglante.
Le palais est tellement grand (et dur à chauffer), qu’il a fallu lui trouver une utilité. Sénat et chambre des députés y ont déménagé, mais les trois quart des 1000 pièces de vie sont aujourd’hui vides. Lors de votre visite, vous verrez la salle de bal et son lustre géant, des salles de réception encore décorées ou encore le balcon présidentiel d’où le dictateur n’est jamais apparu.


Quand et comment visiter Bucarest ?
La meilleure saison pour visiter la Roumanie est l’automne. En tout cas c’est ce que les locaux m’ont dit. Mais çà c’est pour la visite des Carpates, où vous profiterez de couleurs dignes du Canada à la même période.
L’hiver doit être un peu rude et enneigé, avec des températures très basses. L’été doit être très sympa, comme partout en Europe.
Est ce que Bucarest est une ville safe ?
Oui, et plutôt deux fois qu’une ! Si les roumains ne sont pas un peuple souriant, ce sont des gens extrêmement accueillants. Ne leur dites pas qu’ils sont un peuple de l’Est, ils se revendiquent « du sud ».
La capitale est une des plus sûre d’Europe. faites bien sûr attention aux pickpockets, aux petites arnaques de change ou de taxis.
Que faire d'autre dans la région ?
Si Bucarest est votre camp de base pour découvrir la Roumanie, voici des idées :
- Le château de Peles (le plus beau de Roumanie) à 2H de route.
- Le château de Bran (celui de Dracula !) à 3h de route ou de train.
- Brasov : une ville médiévale au pied des montagnes, très sympa
- Parc naturel Comana : la nature roumaine magnique à 45 minutes.
- La route des vins (Dealu Mare) : les vignobles roumains sont très différents de chez nous. Dégustations dans les domaines de Lacerta, Cerve ou Vinarte.
- Le détroit du Danube
Toutes ces excursions sont possibles via mon agence de voyage Odyssélux.
En Conclusion :
Paysages
Tourisme
Pas fan de Berlin, ni des villes « underground » je n’ai pas aimé Bucarest. Elle se classe avec les capitales à éviter, sauf si vous êtes fan de l’histoire soviétique, ou des régimes dictatoriaux. La Roumanie a beaucoup plus à offrir dans ses extérieurs, ses forêts, ou, plus proche, au delta du Danube. Mais la ville reste dans son jus, et est une alternative cheap à Budapest ou Berlin pour faire la fête.