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Contre Tourisme à Istanbul

Mon avis sur Istanbul

Istanbul est une des villes les plus importantes de l’Histoire. Elle a porté bien des noms, de Rome à Byzance, Constantinople, mais a toujours été un pont entre deux mondes. Ville immense, portuaire, véritable dédale culturel et maintenant super hub à la porte d’entrée de l’Europe, Istanbul regorge de mystères. Pas étonnant que son tourisme aille croissant, jusqu’à près de 19 millions en 2024. 

J’ai fait partie de ces touristes férus d’histoire venu se frotter à la réalité d’un pays presque totalitaire. Et malgré mon expérience des pays arabes et du Moyen-Orient, c’est la seule fois que j’ai ressenti un choc culturel qui m’a dépassé. Mais pour aller jusque là, encore faut il se sortir du tourisme de masse des endroits les plus visités de la capitale !

Istanbul contre tourisme

L’aéroport tout neuf (le plus grand du monde) vous accueillera certainement les bras ouverts. Attention on peut s’y perdre, il fait la taille d’une ville. 

 

Comment se rendre à Istanbul ? 

  • TAXI entre 150 et 200 TRY (lira) pour 45 min à 1h30 selon le trafic. 
  • Navettes Havaist : pour environ 18 à 30 TRY par personne. Les bus sont spacieux et ont le Wi-Fi. C’est plus long que le taxi !
  • Métro M11 directement vers ou depuis l’aéroport. Le coût d’un billet est de 7 TRY. Achetez une Istanbulkart ! Le trajet prend 50 à 70 min.

Un peu d'histoire :

Byzance est fondée au 7ème siècle avant J.C. par des colons grecs. Elle devient Constantinople quand l’empereur Constantin en fait la « nouvelle Rome ». L’empire  enrichit la ville qui contrôle le détroit du Bosphore, et donc tous les échanges entre l’Asie et l’Europe. C’est alors une des plus grandes capitales du monde (+ 400.000 habitants). 

 

En 1453, la ville est conquise par l’armée de Mehmed II, prince héritier de l’empire Ottoman. Le film Netflix l’essor de l’empire Ottoman raconte l’histoire de cette prise militaire. Conséquence directe, les occidentaux doivent contourner la route de la soie, qui périclite, et se lancent en bateau dans de grandes découvertes : c’est la Renaissance. 

 

Pendant 4 siècles, l’empire Ottoman reconstruit la ville à son image, en fait sa capitale et double en volume. Pour éclater en 1922 pour laisser place à la Turquie et Istanbul.

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contre tourisme à Istanbul

Les quartiers et les mosquées d'Istanbul :

Istanbul est immense. Il faut cibler un (ou plusieurs) endroits où dormir, et graviter autour :

 

Vous ne pourrez pas passer à côte de Sultanhamet. SainteSophie, le palais Topkapi, la mosquée bleue… L’histoire millénaire de la ville est dans ce quartier qui grouille. Il y a 60K touristes par jour dans ces rues. Mais par pitié allez voir ailleurs !

 

Galata (ou Karaköy) est l’autre quartier des touristes. Plus bobo, certes, mais trop airbnb. Dans certaines rues, la vie ne semble être faite que pour le tourisme. La Tour de Galata n’a pas trop d’intérêt. Longez plutôt le Bosphore via un quartier tout neuf rempli de cafés jusqu’au Palais de Dolmabahce. Après l’avoir visité vous tombez sur les plus traditionnels quartiers de Besiktas et Ortaköy. Allez voir du foot !

 

Entre ces deux quartiers, Eminönü est une zone de passage, avec le bazar égyptien (immense), le pont Galata et le départ des ferries sur le Bosphore. C’est encore un endroit touristique.

 

Le vrai Istanbul est à Fatih. Trop peu de touristes s’aventurent jusque là. Les rues sont vides et une ambiance religieuse très lourde est sensible partout. C’était donc mon endroit préféré ! Les mosquées de Fatih, Kariye et Gül sont impressionnantes. Des marchés locaux et des universités traditionnelles complètent le tout. Si vous aimez marcher, ce chemin de mosquées est inratable ! 

 

Un peu plus loin, Balat et Fener sont des quartiers colorés et alternatifs. Ces anciens quartiers juifs ont gardé leur atmosphère et surtout une ambiance créative. Les achats cools, les matcha, c’est là bas !

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De l'autre côté du Bosphore, Uskudar et Harem

Istanbul a beau être techniquement à cheval sur deux continents, le centre ville historique et l’ancienne citadelle sont situés du côté européen. Ce qui veut dire que tout ce qui n’y est pas est underground ! Préférez donc la rive est pour plonger dans des quartiers traditionnels (mais moins religieux que Fatih). C’est là que j’ai le mieux mangé, voir mon article sur la nourriture en Turquie

 

Prenez le ferry près du pont de Galata (si vous n’avez pas fait de croisière sur le Bosphore c’est ici) et profitez de la traversée avec tous les locaux qui travaillent. Ici, le bateau est l’équivalent du bus ! À Üsküdar, visitez de nouvelles mosquées Mihrimah et Semsi Pasha et la tour de Léandre, qui domine les flots. Globalement vous aurez une belle vue sur la rive européenne !

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La plus belle vue d'Istanbul, la mosquée Soliman :

Je le répète, je n’ai pas trop apprécié l’omniprésence du tourisme dans la capitale turque. 20 millions de passages, c’est trop, surtout si tout le monde va au même endroit, c’est à dire à la mosquée bleue. Du coup, cet article essaie de vous donner les lieux que j’ai apprécié, bizarrement où il y avait peu de monde !

Mon coup de coeur était la Mosquée Souleymane, au dessus du souk égyptien. Assez loin du centre ville, il y a déjà moins de monde qu’à Sultanhamet, même si la mosquée Fatih est encore plus confidentielle. La plus belle vue d’Istanbul rappelle qu’on a tourné ici des scènes de l’ouverture de Skyfall, le meilleure James bond.

Istanbul contre tourisme
contre tourisme à Istanbul

Sainte Sophie, monument éternel :

Quand on voyage, c’est pour se dépayser, rencontrer l’autre. Mais à Istanbul, en plus du surtourisme, j’ai été dérangé par des pensées qui ne sont pas celles d’un vrai voyageur.

 

À Jérusalem, en terres saintes, j’avais eu le sentiment que l’occident essayait depuis toujours de s’accaparer une terre qui n’était pas la sienne. 

 

En entrant dans Sainte Sophie, j’ai pris en plein visage le poids d’une histoire où une culture avait effacé la mienne. Ce n’était pas de la colère ou un jugement, simplement un choc qui m’a ensuite suivi dans les rues de Fatih, le quartier très religieux de la ville. Pour la première fois, ma curiosité se transformait en crainte.

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En Conclusion :

Prix du voyage 65%
Paysages 80%
Touristique 100%
Authenticité 75%

Contre tourisme à Istanbul

En écrivant cet article, je me rappelle des bons moments passés à Istanbul. Pour autant, il est plus positif que ce que je raconte à mes proches sur cette ville millénaire. Sur tourisme, gastronomie décevante, j’ai été assez hermétique à ce que l’ancienne Constantinople offre de plus classique à ses touristes. Pour encore plus aimer l’expérience de ce qu’elle offre à ceux qui fuient le monde et cherchent la vie locale. Cette ville immense, difficile à faire à pieds en quelques jours, est exigeante. Elle demande de l’ouverture d’esprit, de l’assurance car elle peut parfois paraître dangereuse ou sale. Que nenni. Elle est vraiment multiculturelle.

 

En tant que féru d’histoire, c’est peut être sur ce point que j’ai eu mes plus grandes déceptions, et mes plus grandes émotions. Je pensais découvrir une ville dans laquelle il y avait un peu de moi, pour me rendre compte que ma culture y avait été effacée. Je le dis sans inimitié, juste en témoignant de ce choc. En même temps, les occidentaux ont été absent pendant 700 ans !

 

Je serai ravi de plus parler de ce choc des cultures qu’on ressent en Turquie ou ailleurs, donc écrivez moi via mon agence de voyage Odyssélux ou sur mes réseaux : @jbtolsa

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