Pourquoi je ne planifie pas mes voyages : l'art de voyager libre
Pourquoi je ne planifie pas mes voyages : l'art de voyager libre
Il existe deux types de personnes. Ceux qui, à la fin d’un weekend, rentrent tôt pour arriver chez eux et préparer la semaine à venir. Et ceux qui profitent au maximum, malgré les contraintes de la semaine.
Pour le voyage, c’est pareil. Il y a ceux qui organisent tout, (ou qui délèguent cette organisation) et ceux qui se laissent porter.
Cet article est personnel. Si j’ai évidemment ma préférence, je ne suis pas là pour juger. Mon choix est celui du voyage libre, sans autre limite que celle du transport. Je met de côté mon activité d’agence de voyage pour cet article, ma manière de voyager est différente de celle dont je fais voyager les autres.


Comment j'organise mes voyages :
Je fais énormément de veille. Sur les réseaux, internet, maps, au cinéma, partout, tout le temps. C’est comme çà que j’ai lancé mon agence : je suis calé sur les destinations. Grâce à cette veille, j’ai une liste de pays à visiter, qui évolue tous les ans. En 2025, mon top 3 : l’Irak, le Panama, la Namibie.
- Étape 1 : Je choisis toujours ma destination en fonction du prix du billet d’avion (et des vols les plus simples). Ma seule obsession est de ne pas revenir dans le même pays. Je prends généralement le billet une à deux semaines avant mon départ. Parfois la veille, comme en Ouzbékistan.
- Étape 2 : Je m’informe plus sur ma destination une fois le billet pris. Films, romans, l’objectif est de m’imprégner dans l’atmosphère du pays. Les blogs et instagram me donnent des photos de lieux qui pourraient m’intéresser. Si j’étais jusqu’au-boutiste je passerai cette étape.
- Étape 3 : Le jour du vol, je télécharge la carte Mapsme du pays pour y avoir accès même hors ligne (si vous avez peur de ne pas avoir de réseau, code ODYSSELUX sur Hollafly). Çà me permet en plus d’enregistrer mes points d’intérêt, comme sur la photo suivante.
- Étape 4 : le jour même, par superstition, je réserve ma première nuit d’hôtel via booking. Je sais où dormir le premier soir.
- Étape 5 : Une fois sur place, ce n’est pas internet qui va me dicter mon itinéraire, mais mes rencontres, mes contacts, et la météo. Le premier jour, je construit un programme assez vague qui a l’avantage d’être 100% modifiable. Si j’ai assez de chance, je rejoint un groupe, ce qui divisera mes coûts et maximisera mon immersion dans le pays.
- Étape 6 : Le défaut de la liberté et de l’inorganisation c’est qu’il faut tous les jours un peu travailler à l’itinéraire. Qu’est ce que je vais faire demain est la question que je me pose le plus en voyage.


Les avantages :
- La spontanéité : voyager librement me permet de moins courir d’un lieu à l’autre. Quand je trouve THE spot, celui où je me sens bien, j’y reste !
- Plus de rencontres : Mes guides sont les barmans, les tenanciers de restaurants ou d’hôtels que je fréquente. Ce sont des locaux qui ne vous amèneront pas « là où vont tous les touristes ».
- La place de l’imprévu : les meilleurs endroits que j’ai visité sont des lieux dont on m’avait parlé la veille. Une cascade à Cuba, une dune dans le désert Marocain, de l’Urbex en Bulgarie… J’ai mille histoires à raconter.
- Le slow travel : je ne suis pas le meilleur exemple du slow travel, vu mon énergie. En voyage, je ne dors presque plus, et je peux rouler 8h par jour pour un spot de coucher de soleil. Mais être libre, c’est aussi pouvoir se poser quand on est fatigué, ou changer totalement le programme.
- Ne plus être météo dépendant : Vous aviez prévu de passer une journée sur la plage mais il pleut aujourd’hui et pas demain ? Échangez !
- Le premier avantage est financier : être libre, c’est aussi réserver les hotels à la dernière minute, souvent de la main à la main, en ayant eu la chance de visiter votre chambre avant de payer ! J’appelle çà le « jeu des maisons » et j’en parle dans cet article.
Les inconvénients :
- La fatigue : ne pas s’organiser, c’est multiplier les micro moments d’organisation. Pour certains, c’est moins profiter du voyage. Pour moi, c’est assurément arriver plus tard le soir dans mon nouvel hôtel.
- Activités, hôtels ou transports complets : Çà ne m’est arrivé qu’une fois en 10 ans de voyages. En Ouzbékistan, je n’ai pas pu prendre le train que je voulais. Tous les billets étaient pris pour la semaine. C’est tellement rare que c’est un faux problème. Il y aura toujours un autre hôtel libre, même dans les destinations les plus « fermées ».
- Perte de temps sur place, stress : ne pas avoir réservé à l’avance vous fera économiser… de l’argent mais rarement du temps. J’adore négocier, mais c’est le point le plus négatif de ce modèle.
- Ce modèle est plus difficile à gérer pour les voyages à plusieurs. En couple, pas de problème, mais dès que vous serez plus de 2, tout est plus difficile.
En Conclusion :
Je ne dis pas que c’est pour tout le monde. Bien sûr que la liberté est un luxe. Bien sûr qu’il y a d’autres façons de voyager. Mais ne pas planifier, c’est me plonger dans une aventure de chaque instant qui m’éveille et me laisse la chance d’être surpris. C’est dans cette liberté que je me connecte mieux à moi même et aux autres. Il n’y a rien que j’aime moins dans le voyage que traverser la planète tout en cherchant le confort. Voyager, c’est se mettre en difficulté.