Roadtrip au Québec
Roadtrip au Québec
Mon avis sur ce Roadtrip au Québec :
Le Canada était pour moi l’image parfait de la terre inexplorée. Immense, vidée de sa population, je rêvais de ses montagnes et de ses lacs. Même si j’ai adoré les paysages qui défilaient par la fenêtre de ma voiture, les 2000 Km parcourus en une dizaine de jours, la météo et la mauvaise nourriture pèsent sur mon expérience du roadtrip au Québec. J’ai surtout échoué à atteindre les territoires « libres » du nord du Québec, qui me faisaient de l’oeil. Finalement, le pays m’a trop donné l’impression d’une Amérique B, avec les mêmes problématiques. L’arrière pays, loin d’être libéré du capitalisme, semble souffrir d’être éloigné de tout.
Allez faire un tour sur mon article complet sur le Québec ici, pour un avis un peu plus vaste. Prêt à en découdre, je foulais pour la première fois le sol Canadien début octobre 2022, juste avant une nouvelle prise de poste. Je pensais être dans le bon timing, avec suffisamment de marge sur l’hiver. Spoiler : NON.

Montréal est une ville qui ne m’a jamais intéressé. Plus jeune j’ai eu le choix entre travailler en Australie et au Canada, et il n’y avait pas photo. La ville m’a donc accueilli en me rendant tout le mépris que j’avais pour elle : l’hôtel que j’avais réservé était en fait un hôtel de passe (traces sur le lit, punaises, odeur, et prostitution à l’accueil), et il a plu pendant 4 jours. Je n’avais pas de poncho. Heureusement, la ville est habituée au mauvais temps, et un réseau souterrain de 32km (!) permet de se déplacer.
Je vous fait quand même un récap de mes meilleures activités : le parc royal, en hauteur, le vieux Montréal, et le plateau que j’ai beaucoup aimé. Ma meilleure activité a quand même été de voir le premier match de Hockey sur glace depuis le covid. La salle était déchainée. Je ne sais pas si l’ambiance est comme çà tout le temps, mais c’est un must !





Début du Roadtrip au Québec :
Le Canada est immense, et le Québec aussi. Mon objectif était de m’aventurer dans les fameuses « terres libres« , le Québec du Nord, où vit 1% de la population. Ces terres représentent pourtant 55% de du territoire. C’est un immense no Mans Land, où l’extrême nord est carrément une terre inuit.
La carte des couleurs des feuilles (ici) m’a mené au parc Jacques Cartier et les Laurentides, au Nord de Montréal. Mais il n’y avait plus de feuilles d’érable (les rouges).

En préparant mon voyage, je m’étais dit que le lac Saint jean serait une bonne impression de ce à quoi ressemblent les territoires du Nord. Sur place, je me suis rendu compte que je n’étais même pas à la moitié du trajet. J’ai eu beau m’avancer jusqu’à la réserve faunique d’Ashapmushuan, je n’ai pas trouvé ce que je cherchais. La neige commençait à tomber (le 12 octobre), j’ai donc fait machine arrière et me suis dirigé vers l’océan.


Tadoussac et les baleines
Tadoussac est LE poste d’observation des Baleines. Nous étions pile dans la saison, mais les touristes avaient déjà fui avec l’arrivée de l’hiver.
C’est donc seul, sous un vent glacial et la neige qui décidément est en avance qu’il aura fallu attendre le temps qu’il faut pour voir mes premiers cétacés !
J’en profite pour vous dire d’éviter les trips en bateau écologiquement affreux. En plus ce sont vraiment des promènes couillons (MP pour la définition), et on n’est jamais vraiment prêt des bêtes. Alors qu’à Tadoussac, les baleines passent au bord de l’eau. On les observe dans leur habitat, sans les déranger. Je suis myope comme un pot, et j’ai quand même pu en voir une, pourquoi pas vous ?



Les couleurs de l'automne :
Après l’échec de l’entrée dans les territoires libres, je ne pouvais pas rajouter un autre échec, celui de rater la saison des feuilles en feu. Je filais donc vers le sud, et c’est au parc Montmorency que je trouvais mon bonheur. On dirait presque l’automne dans les Pyrénées (j’exagère).
Ensuite, direction Québec où j’ai une super adresse pour dormir : B&B chez Hubert. Grande chambre et accueil typique canadien. Ils nous ont fait de la place pour nous garer.



Le Mont Oxford et Oka
Ce roadtrip au Québec était très décousu. En courant après les feuilles et le grand nord, j’ai perdu du temps et enchainé les kilomètres. Ma dernière journée, je l’ai passé au sud, à essayer de fuir la mauvaise météo et à randonner sur le mont Oxford, une station de ski de l’est de Montréal.
J’ai ensuite fait une halte à Oka, où les Montréalais les plus riches ont leur maison secondaire. C’était très joli. J’ai dormi à l’abbaye d’Oka, un lieu atypique avec un bon restaurant. C’était un moment agréable, mais j’avais perdu l’objectif de mon aventure, qui était devenu une espère d’errance. Il était donc grand temps de rentrer.
Quand et comment visiter le Québec ?
J’ai passé 15 jours en tout au Québec en octobre 2021. C’est un des voyages que j’ai le moins bien organisé, et où il m’est arrivé le plus de problèmes (panne de voiture, impact sur le pare brise, mauvaise météo, échec répétés). L’immensité du pays impose une meilleure préparation. En automne, suivez la météo et la carte des feuilles pour vous repérer, les couleurs ne durent pas longtemps.
Préférez l’été, et le repos dans une maison perdue près d’un lac. De ce que les locaux m’ont dit, c’est la meilleure façon de vivre le Québec. L’hiver, ce n’est même pas la peine, vous n’êtes pas équipés.
Qu'est ce qu'on mange au Québec ?
Je n’aurai pas supporté un jour de plus la nourriture Canadienne… Peut être étais-je trop pauvre ? Toujours est-il que je remercie tous les jours les lois européennes qui nous protègent de la malbouffe industrielle dont raffolent les Nord-Américains.
- La Poutine, plat emblématique n’est autre que des frites et du fromage, accompagné d’une sauce brune. Pas ouf.
- Tourtièretarte qui ne m’a pas spécialement laissé bonne impression
- Cipaille (ragout en croute de pâtes)
- Fèves au lard : très anglais, mais je n’en ai pas mangé de bonnes
- Le sirop d’érable +++
- le bagel de Montréal, n’a rien de spécial
A qui je conseille cette aventure ?
Il y en a pour tout le monde au Québec, avec le combo ville + nature. Et c’est le vol avec le meilleure combo moins cher / durée / dépaysement que nous ayons en France (400-500€ depuis Toulouse).
Pour les aventuriers qui veulent découvrir la nature profonde, préférez l’ouest du pays.
Pour les autres, amenez une glacière avec le maximum de nourriture que vous pourrez ! Je ne rigole pas.
En Conclusion :
Mon roadtrip au Québec n’a pas eu la tournure que j’espérais. Diminué par la mauvaise nourriture et mes errements sur des centaines de kilomètres, j’avais la chance d’être bien accompagné et d’avoir pu en profiter pour passer du temps à réfléchir et discuter. Bizarrement, vu ma note, ce voyage n’est pas un de ceux que je retiendrai pour ses paysages. Assez plat, sans véritable distinction, je pense qu’il y a de meilleures alternatives pour être dépaysé…